Quand une Richebourgeoise, qui accueille des ados en liturgie chez elle, se retrouve confrontée à un ado mal "dégrossi" et n'acceptant la présence de quiconque ... devinez un peu son nom ? LUCILE !!
Que n'as-tu pas passé comme temps à me supporter dès 1987, à m'écouter, à me regarder dérouler nombre d'écarts au contact des autres Ados de Richebourg ? Oh oui ! Je t'en ai fait voir. Les pièces de théâtres et les rôles joués ont du t'inspirer pour cette fantastique scène de théâtre qu'étaient les "Ados de Richebourg" et nous supporter comme tu l'as fait. Et comme comme tout bon comédien-ne, tu as transmis. Oui. Tu as transmis. Beaucoup. Enormément. Infiniment.
Bien plus tard, durant mon cursus de Philosophie, je crois t'avoir attribué le titre de "mère patience". Seulement l'occasion de te l'avouer ne m'a jamais offert ce courage. Tu sais Lucile, les hommes peuvent être lâches parfois.
Sauf que toi, tu as été la seule à oser me dire les 4 vérités de ma petite personne, quitte à me donner du "gueulard" quand je dévorais les parts de gâteaux sans vergogne, celles que tu nous offrais dans ta véranda. Christiane, Françoise et Christian s'en souviennent certainement.
Je pense à Paul-André, à Dominique, à Gaétan qui sont partis si injustement et que tu retrouveras peut-être là où tu es désormais.
Un livre, au travers d'un chapitre, sous la fine écriture d'Emile Chartier (dit "Alain") offre la phrase suivante :
UNE VIE FRACTIONNEE MENEE TAMBOUR BATTANT AFIN D'EN VIVRE DES DIZAINES ET POURTANT SON PRENOM EST UNIQUE.
Tu étais toi, et personne d'autre. C'est pour ça que très vite je t'ai aimée.
Dis Lucile, quand ce sera mon tour, là où l'on risque de se retrouver un jour, tu voudras bien encore m'engueuler ?